Les déplacements en voiture ont un impact non négligeable sur l’environnement. Si l’éco-conduite limite l’émission de polluants, celle-ci présente aussi d’autres avantages : elle permet de faire des économies et renforce la sécurité routière.
L’éco-conduite ne se résume pas au fait de rouler moins vite. Elle consiste avant tout à adopter un comportement plus responsable. Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), ce mode de conduite permet de : « réduire ses dépenses (moindre consommation de carburant, d’environ 15 %, et coûts d’entretien du véhicule réduits) ; limiter les émissions de gaz à effet de serre, responsables du changement climatique et réduire le risque d’accident de 10 à 15 % en moyenne ».
Se préparer à prendre la route
La première règle pour « rouler mieux » est d’anticiper. Avant de partir, il faut alléger le plus possible son véhicule. Le poids de ce dernier a, en effet, un impact direct sur la consommation de carburant : 100 kilogrammes supplémentaires entraînent une surconsommation de 5 %. Les accessoires comme les coffres de toit, les galeries ou les porte-vélos, en plus d’ajouter de la masse, augmentent la résistance à l’air et accentuent ce phénomène. Il faut également entretenir régulièrement sa voiture, vérifier les niveaux et la pression des pneus. « Une pression de 1,5 bar au lieu de 2,5 bars entraîne par exemple une surconsommation de carburant de 6 % », indique l’Ademe. En plus de s’occuper de son moyen de transport, l’éco-conducteur doit préparer son trajet. Le GPS est donc un outil indispensable. Il permet d’éviter les détours et donc de parcourir des kilomètres pour rien, mais aussi de partir à temps et de prévoir le trafic.
Rouler en douceur
Une fois installé au volant, il est recommandé d’avancer à une vitesse modérée en début de parcours car c’est lorsque le moteur est froid que la pollution est la plus importante. Celui-ci arrive généralement à bonne température après 5 kilomètres. Il faut ensuite passer les vitesses au bon moment. « Pour un moteur essence, passez rapidement au rapport supérieur entre 2 000 et 2 500 tours par minute du régime moteur ; pour un moteur diesel, ce changement se situe à 2 000 tours par minute en moyenne », préconise l’Ademe. L’anticipation est, là encore, la clé de l’éco-conduite. Utiliser le frein moteur notamment permet d’éviter les freinages brusques et inutiles. Cette technique permet de réduire l’usure des freins tout en améliorant le confort des passagers. Elle a aussi un impact certain sur la sécurité routière puisque, comme les autres conducteurs ne sont pas surpris par un changement brutal d’allure, le risque de déclencher un carambolage est minime. Les instruments de bord, comme le régulateur de vitesse, constituent d’ailleurs des aides précieuses pour une conduite douce et constante, estime l’Association prévention routière. En revanche, mieux vaut ne pas abuser de la climatisation. Quand elle fonctionne, elle augmente la consommation de 1 à 7 % suivant les climats, les véhicules et les usages. Enfin, dès qu’un arrêt dure plus de trente secondes, il est intéressant de couper le moteur, « cela permet une économie significative tout en préservant le dispositif de démarrage », souligne l’Ademe.
Développée par l’IFP énergies nouvelles (Ifpen), avec le soutien de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), l’application Geco air utilise les capteurs du smartphone (vitesse et accélération) pour analyser la conduite. L’utilisateur reçoit ensuite des conseils pour adapter son comportement et ainsi réduire ses émissions polluantes lors de ses déplacements en voiture. Disponible gratuitement sur Google Play et sur l’App Store.