Selon une enquête IPSOS, les aidants étaient plus de 11 millions en 2020 à offrir généreusement leur assistance à un proche en situation de fragilité, soit près de 30% des Français de plus de 18 ans. Si l’engagement et l’implication de cette mission d’accompagnement sont louables, cette dernière n’est pourtant pas sans répercussions sur la vie des proches aidants
Découvrez ce qu’implique ce généreux choix de vie et apprenez à l’aborder le plus sereinement possible.
Qu’est-ce qu’un proche aidant ?
Définition
Aidant familial, aidant naturel ou proche aidant : si les termes diffèrent, ils se fédèrent en une même mission d’accompagnement dans la maladie ou la souffrance d’un proche. L’Article L113-1-3 du Code de l’action sociale et des familles définit le proche aidant comme toute personne qui vient régulièrement en aide à un proche en situation de fragilité pour l’assister dans les tâches de la vie quotidienne et avec laquelle elle entretient un lien affectif étroit. La loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement promulguée le 28 décembre 2015 encadre en ce sens les notions de reconnaissance et de soutien apportés aux proches aidants.
Pourquoi devenir proche aidant ?
Lorsqu’une personne devient dépendante, elle n’est plus en capacité physique ou mentale d’assumer seule les tâches et actes du quotidien. Selon le degré de perte d’autonomie, déterminé par la liste AGGIR (Autonomie Gérontologique Groupe Iso-Ressources), il pourra être nécessaire de mettre en place un processus d’accompagnement récurrent. Dans ce contexte, faire appel à un proche aidant prend alors tout son sens.
Il interviendra dans le cadre :
- d’une perte d’autonomie liée à un handicap, la vieillesse ou une maladie dégénérative comme la maladie d’Alzheimer ;
- d’une convalescence consécutive à une chute ou un accident ;
- d’un manque de moyen empêchant d’envisager un placement en EHPAD ou en résidence senior ;
- d’un désir de s’occuper de l’un de ses proches soi-même.
Le manque de moyen d’une personne en situation de fragilité peut souvent contraindre les proches à chambouler leur organisation pour l’assister au quotidien. Devenir proche aidant ne résulte en ce sens pas toujours d’une décision personnelle et amène alors à se questionner sur la notion même de choix.
Comment devenir proche aidant ?
Décider de devenir proche aidant
Décider de devenir proche aidant ne se fait pas sur un coup de tête et implique une longue réflexion en amont. Il convient d’envisager la situation dans son ensemble et d’anticiper les conséquences sur votre vie personnelle. Que vous dédiez l’entièreté de votre temps à cette mission d’accompagnement ou que vous y consacriez seulement quelques heures par semaine, soyez conscient des bouleversements qu’elle pourrait impliquer dans votre quotidien. Moins de temps libre, de plus lourdes responsabilités ou encore une source supplémentaire d’inquiétude ne sont que la face immergée de l’iceberg. Pour garantir une organisation optimale dans la gestion de cette aide, échangez avec votre proche et établissez des règles et des limites. Votre mission sera ainsi bien cadrée et cette nouvelle situation bien mieux accueillie.
Vos droits et aides
C’est décidé, vous allez devenir proche aidant, mais connaissez-vous vos droits et les aides auxquelles vous pouvez prétendre ? Nous décryptons pour vous les mesures en place pour vous accompagner au mieux dans votre projet d’accompagnement.
Pour aider à mieux concilier vie professionnelle et mission d’aide, le gouvernement a instauré certaines aides telles que :
- le Congé de Proche Aidant (CPA). Réservé aux salariés, il est d’une durée de 3 mois maximum, dans la limite d’un an sur toute une carrière professionnelle. Pour compenser sa perte salariale, l’aidant familial ouvre droit à l’Allocation Journalière du Proche Aidant (APJA) d’un montant maximum de 58 € ;
- des formations pour apprendre les gestes essentiels pour s’occuper d’un proche fragilisé. Elles sont prévues dans le cadre de la loi Montchamp et sont dispensées gratuitement dans les CLIC (Centres Locaux d’Information et de Coordination gérontologique) ;
- le droit au répit qui vise à accorder un temps de repos au proche aidant. D’un montant de 506,76 € par an, il aide à financer le placement en structure d’hébergement temporaire ;
- le congé de solidarité familiale qui permet d’assister un proche en fin de vie, de 3 mois maximum et renouvelable une fois.
Rapprochez-vous des points d’informations locaux comme les CLIC ou le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de votre commune pour plus d’informations.
Proche aidant : prendre soin de soi pour mieux aider l’autre
Préserver les proches aidants
Le 6 octobre est depuis 12 ans la journée nationale des aidants. Elle met chaque année à l’honneur les proches aidants et l’incroyable engagement dont ils font preuve au quotidien dans leur mission d’accompagnement. Cet événement vise également à sensibiliser face aux difficultés qui incombent à cette mesure d’aide quotidienne comme le stress, la fatigue, l’isolement ou même un état dépressif. Préserver la santé des proches aidants est en ce sens devenu une réelle nécessité afin de garantir une continuité optimale dans l’accompagnement qu’ils dispensent pour assister la personne en perte d’autonomie.
Les dispositifs de soutien
Pour aider son prochain, il est primordial d’être soi-même dans les meilleures dispositions ! En cas de difficultés, pourquoi ne pas chercher de l’aide dans votre entourage proche comme vos amis ou votre famille ? Parlez de vos ressentis, de vos craintes ou de vos doutes afin de vous libérer de ce poids parfois lourd à porter. Vous pouvez également vous rapprocher d’un groupe de parole pour échanger sans tabou avec d’autres aidants comme la plateforme Bonjour Fred qui fédère une grande communauté en échangeant volontiers ses expériences et ses problématiques. Rapprochez-vous de la maison des aidants qui dispense de précieux conseils sous la forme d’ateliers ou d’une permanence téléphonique ou prenez part au rendez-vous mensuel café des aidants proche de chez vous !
Pour accompagner dans la prise en charge de la personne aidée, Mutuelle Mieux-Etre offre 10 formations Salvum aidants : en 40 minutes, ce module de formation en ligne, sous la forme de mises en situations concrètes, pose les bases de ce qu’est le handicap et livre de précieux conseils en termes d’attitudes et de comportements à adopter face à une personne ayant besoin d’aide. Enfin, ce module explore les différents gestes à acquérir pour assurer une prise en charge optimale. Transferts et installations, prise de repas, habillage n’auront plus de secret pour vous.
10 licences à gagner
Mutuelle Mieux-Etre offre 10 licences Salvum Aidants d’une valeur de 42 €.Pour l’obtenir rien de plus simple : soyez parmi les 10 premières personnes qui en feront la demandeAdressez un mail à communication@mieux-etre.fr en précisant en objet [Salvum aidants], et en indiquant votre nom, prénom et l’adresse e-mail qui vous servira à vous connecter à la formation.
A noter : si vous n’êtes pas sûr de faire cette formation, merci de ne pas en faire la demande afin de ne pas priver d’une licence une autre personne, aidante, qui pourrait en bénéficier.