Le somnambulisme correspond à un trouble du sommeil du groupe des parasomnies. Votre blog Mieux-Etre vous délivre les explications du Dr Sylvie Royant-Parola, psychiatre au Centre d’Exploration du Sommeil à la Clinique du Château de Garches et présidente du Réseau Morphée.
« Le somnambulisme est un comportement moteur qui apparaît au cours du sommeil dans un état d’éveil incomplet et qui se traduit généralement par des déambulations », informe le Dr Sylvie Royant-Parola.
En plus de se déplacer, la personne somnambule peut réaliser des activités, comme jouer du piano, puis se recoucher. Elle peut également répondre aux questions mais n’est pas vraiment consciente. « Ce comportement survient le plus souvent en première partie de nuit et sa caractéristique est que la personne ne se souvient pas le lendemain de ce qu’elle a fait au cours de la nuit », indique la spécialiste.
Les épisodes occasionnels de somnambulisme touchent 10 % des enfants, le plus souvent à l’âge de 8-10 ans. Cela concerne aussi 2 % des adultes. « Le plus souvent, ces derniers faisaient du somnambulisme dans leur enfance, même si celui-ci a pu passer inaperçu », explique le Dr Royant-Parola.
Les causes de ce trouble du sommeil ne sont pas connues. On sait que le somnambulisme a une forte dimension génétique : vous avez plus de risque d’être somnambule si un membre de votre famille est sujet à des accès de somnambulisme. « Le somnambulisme peut survenir par période, plusieurs jours de suite puis ne plus apparaître pendant quelque temps », précise le médecin. Le stress, une consommation excessive d’alcool, un sommeil de mauvaise qualité favorisent le déclenchement d’un accès de somnambulisme.
Conduite à adopter face à un somnambule
« Dans la majorité des cas, un accès de somnambulisme est banal, sans conséquence cependant il peut y avoir des comportements dangereux, notamment lorsqu’une personne sort de chez elle », indique le Dr Royant-Parola.
Il y a en effet un risque de défenestration ou de chute. En prévention de ces comportements, il est conseillé de faire dormir un enfant somnambule dans un lit proche du sol et non en hauteur et de fermer la porte de la chambre à clé. « Pour un adulte, il est recommandé de fermer les portes à clé, les baies vitrées donnant accès à la terrasse, de cacher les clés de la maison ou de l’appartement », conseille la spécialiste. « Si vous assistez à un accès de somnambulisme, vous pouvez essayer de raccompagner la personne dans son lit en lui parlant doucement, gentiment », suggère le médecin.
Elle déconseille de réveiller la personne, qui est en état de dissociation veille/sommeil. Celle-ci ne saura pas où elle est, ni ce qu’elle fait et elle aura peur. « Si les accès sont très fréquents, avec une mise en danger, un traitement médicamenteux (des psychotropes) peut être prescrit mais il y a un risque d’effet sédatif pendant la journée », prévient la psychiatre.
Un tiers de la population française souffre de troubles du sommeil. Le questionnaire du sommeil accessible sur le site http://reseau-morphee.fr est totalement gratuit et anonyme. Il offre aux personnes souffrant de troubles du sommeil la possibilité de réaliser un bilan de leurs symptômes, de trouver l’orientation médicale la plus adaptée à leur cas, et d’obtenir de premiers conseils utiles dans l’attente d’une éventuelle consultation.
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