L’actualité récente au sujet de la réforme des retraites a complètement redistribué les cartes en matière d’emploi. Désormais, c’est un fait, il faudra travailler plus longtemps. Selon l’étude de la DARES “Les seniors sur le marché du travail en 2021”, on a assisté cette dernière décennie à une augmentation notable du taux d’emploi des 55-64 ans : une tendance qui n’est pas près de s’inverser.

Mais face aux nombreux préjugés autour des seniors dans le monde de l’entreprise, comment trouver encore du plaisir à travailler après 60 ans ? Mutuelle Mieux-Etre vous guide pour une fin de carrière épanouie !

 

Idées reçues sur les seniors en entreprise

Junior/senior : une cohabitation professionnelle difficile ?

Les discriminations et stéréotypes ont la dent dure et n’épargnent pas le monde du travail. Avec l’âge et l’écart qui se creuse entre les générations au sein d’une même entreprise, de nombreux seniors se retrouvent parfois confrontés à des idées reçues de la part de certains de leurs collaborateurs : 

  • Ils sont moins dynamiques que leurs homologues plus jeunes ; 
  • Ils mettent plus de temps à assimiler les nouvelles notions ; 
  • Ils sont moins perméables, voire réfractaires au changement ;
  • Ils ont plus de mal à trouver leur place dans une équipe ; 
  • Ils ne supportent pas les directives ;
  • Ils demandent un salaire plus élevé, voire indécent au regard des tâches accomplies.

 

Clés d’un bon management intergénérationnel

Pour tenter d’inverser la tendance et transformer leur âge en avantage, les travailleurs de plus de 60 ans doivent parfois redoubler d’effort pour valoriser leurs compétences au sein de l’entreprise. Mais la direction a également un rôle à jouer dans le processus d’acceptation des anciennes générations auprès des juniors. 

Il est par exemple possible de lancer des missions de mentorat en instaurant le concept de binômes intergénérationnels. Au-delà d’un simple renforcement des liens sociaux des seniors, ce procédé permet une transmission des compétences et de l’expertise acquises au terme d’une expérience notable dans l’entreprise pour une mise en application immédiate des employés novices, tout cela sans générer de surcoût de formation pour l’employeur. 

Mais ce concept peut également être décliné aux salariés les plus âgés. Inviter les salariés seniors à se former aux dernières technologies et innovations de leur secteur d’activité est garant d’une meilleure intégration et contribue à un lissage des compétences collectives. 

Enfin, un bon management intergénérationnel doit également passer par un traitement égal entre tous les employés, notamment d’un point de vue de l’autorité. Un salarié de 60 ans et plus, à l’instar de ses collègues plus jeunes, est en principe censé être ouvert à tous retours négatifs formulés dans une visée d’amélioration constante, pourvu qu’ils soient constructifs.

 

3 bonnes raisons de travailler après 60 ans

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, conjuguer vie professionnelle après 60 ans et plaisir, c’est possible ! 

 

1. Le travail après 60 ans préserve le lien social

Ce n’est un secret pour personne, mais le travail contribue à maintenir une vie sociale riche, notamment chez les personnes âgées qui peuvent parfois souffrir d’isolement. Séminaires, réunions hebdomadaires, déjeuner d’affaires ou encore partage de bureau sont tout autant de moments d’échanges professionnels qui permettent de préserver le lien social entre chacun des membres d’une même équipe ou d’une même entreprise. 

 

2. Travailler plus tard pour conserver son pouvoir d’achat

Selon une étude de la DRESS publiée début 2023, le montant moyen d’une pension de retraite s’élevait à 1400 nets en France en 2020. Dans le contexte inflationnaire actuel et avec le décalage de l’âge légal de départ à la retraite, de nombreux seniors sont contraints de poursuivre leur activité professionnelle, parfois à contre-cœur, afin de conserver leur pouvoir d’achat intact. 

Le départ à la retraite est dépendant du nombre de trimestres acquis, 165 en moyenne, pour espérer toucher une retraite à taux plein. Certaines personnes, peuvent ainsi faire le choix de poursuivre leur carrière professionnelle pour pouvoir limiter les pertes de revenus liées à leur cessation d’activité. En continuant à exercer leur profession, ils sont ainsi assurés de conserver leur salaire à 100% et de ne pas faire de sacrifices sur les loisirs qui bercent leur quotidien. 

Dans ce contexte, et selon la même étude DREES, le temps partiel augmente avec l’âge, un phénomène très présent chez les personnes qui cumulent emploi et retraite.

 

3. Continuer d’exercer un métier passion

Si l’on en parle moins, certains travailleurs seniors font le choix de continuer leur activité professionnelle après 60 ans par simple envie. En effet, rares sont les chanceux qui peuvent se targuer d’exercer un métier passion. Pour ces derniers, il peut alors parfois être difficile de renoncer à poursuivre une carrière synonyme d’épanouissement et d’équilibre entre vie professionnelle et personnelle. 

 

Le travail, c’est la santé ?

Si cet adage populaire divise autant qu’il amuse, une question mérite d’être soulevée : comment garder la forme après 60 ans quand on continue à travailler ? Pour préserver vos capacités intellectuelles et physiques intactes, la pratique d’une activité physique régulière est vivement recommandée. Marche nordique, yoga ou encore gym douce : donnez-vous-en à cœur joie, car en plus, c’est bon pour le moral !

Si la retraite marque une étape essentielle de la vie, synonyme de quiétude et de repos bien mérité, le travail après 60 ans comporte de réels avantages. Partage d’expérience, lien social et pouvoir d’achat préservés : pourquoi ne pas décider de mettre vos talents professionnels au service de votre entreprise pour quelques années supplémentaires ?