En libre-service ou sans ordonnance, les médicaments ne sont pas des produits de consommation anodins. Conservation, posologie : il y a à la maison des règles à respecter afin de pouvoir se médicamenter en toute sécurité.
Prise de médicaments : on respecte les doses
La première chose à prendre en compte concernant la prise de médicaments à la maison est de veiller à bien respecter la posologie, c’est-à-dire les doses maximales à prendre, ainsi que la fréquence des prises (heure, nombre de jours). Ceci s’applique d’autant plus pour les enfants, qui n’ont pas la même corpulence et donc n’ont pas besoin des mêmes doses que les adultes. Ne dépassez jamais la dose maximale par jour ni la durée de traitement indiquée sur la notice. Vous vous êtes tourné vers un médicament en libre-service ? Pensez à bien vous renseigner concernant la posologie auprès du pharmacien, et notez-la sur la boîte ou dans un carnet.
Vous avez un traitement à suivre pendant plusieurs jours ? Pour ne pas oublier de prendre vos comprimés à heure fixe, il existe des applications mobiles de santé qui aident à la prise de médicaments sous forme d’alarmes, comme Medi’Rappel. Ceci fonctionne aussi pour un traitement quotidien, la pilule ou des piqûres d’insuline par exemple.
Conserver ses médicaments à la maison : mode d’emploi
On trie
L’idéal est de trier et classer les médicaments selon leur utilisation. Ainsi, les comprimés en libre-service (sans ordonnance) pour les maux du quotidien (aspirine, etc.) peuvent être rangés avec la boîte de premier secours : ce sont ceux dont on se sert le plus souvent. Les médicaments prescrits avec une ordonnance doivent être conservés avec leur prescription, afin de pouvoir suivre la bonne posologie.
On range
Même durant la prise de votre traitement, ne laissez pas les boîtes de médicaments à portée des enfants dans la maison (sur la table de la cuisine, par exemple). Pensez également à les ranger après usage, à la fin de votre traitement.
Privilégiez un rangement en hauteur, dans une boîte à pharmacie ou un placard non accessible aux enfants. En effet, les pilules de médicaments pourraient être considérées comme des bonbons par les plus jeunes et les mettre en danger en cas d’ingestion.
Les médicaments possèdent une date de péremption qu’il faut respecter. Au-delà de cette date, le médicament risquerait de ne pas avoir les effets désirés sur l’organisme. Faites donc régulièrement un tri de vos médicaments en vérifiant les dates de péremption. Si vous possédez des médicaments dont la date est dépassée, ne les jetez pas à la poubelle : rapportez-les dans une pharmacie, qui se chargera de les trier et les recycler.
Pourquoi éviter l’automédication ?
Gardez en tête que chaque traitement correspond à un cas particulier, un profil et une pathologie. Ainsi, une prescription faite pour vous ne s’appliquera peut-être pas à un autre membre de la famille, même si vous avez les mêmes symptômes. D’autant que, contrairement à vous, cette personne peut avoir des contre-indications ou développer des allergies.
Pensez à toujours consulter un médecin, même en téléconsultation, ou un pharmacien, même pour des médicaments « anodins » comme de l’aspirine ou un comprimé pour le mal de ventre. En effet, il existe un risque d’effets secondaires ou d’interférences entre certains traitements, même avec des molécules comme le paracétamol.
Médicaments remboursés : le point sur les taux de remboursement
Les médicaments pris en charge par l’Assurance maladie sont uniquement ceux prescrits sur ordonnance par un praticien de santé (médecin, dentiste, etc.) et figurant sur la liste des médicaments remboursables aux assurés sociaux. Ceux en libre-service ainsi que l’homéopathie sont, quant à eux, à la charge de l’acheteur.
Parmi les médicaments remboursés, il existe quatre taux de remboursement, en fonction de leur utilisation et de leur coût : 100 %, 65 %, 30 % ou 15 %. Pour compléter la part prise en charge par l’État, votre mutuelle peut aussi rembourser tout ou une partie du reste à charge. Enfin, sachez que la plupart des pharmacies proposent le tiers payant, c’est-à-dire que vous n’avez pas à avancer les frais de vos médicaments, si vous êtes assuré auprès de l’Assurance maladie.
Une migraine ? Des aigreurs d’estomac ? Ne prenez pas les médicaments restants d’un précédent traitement d’un membre de votre famille. Pensez à toujours demander l’avis d’un pharmacien avant de vous automédicamenter : il vous aidera à choisir le médicament le mieux adapté, ainsi que la posologie.
Sources :