Premier maillon de la chaîne des secours dans le milieu professionnel, le sauveteur secouriste du travail est un salarié pas tout à fait comme les autres, puisqu’il intervient aussi en cas d’accident ou de malaise au travail. Il a suivi, pour cela, une formation spécifique.
Chaque année, plus d’un million de personnes sont formées ou « recyclées » en tant que sauveteur secouriste du travail (SST). Et ces formations sont indispensables, puisque près de la moitié des salariés concernés ont déclaré avoir porté secours dans le cadre de l’entreprise, selon une étude commanditée par l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) et réalisée par le cabinet Cemka en 2019.
Quelles sont les compétences du SST ?
Le sauveteur secouriste du travail est un salarié capable de réaliser les gestes de premiers secours. Il peut donc intervenir face à un accident du travail ou à un malaise. Il est également sensibilisé à la prévention des risques professionnels et, à ce titre, peut mettre en pratique ses compétences au sein de l’entreprise en proposant la mise en place de mesures en faveur de la santé et de la sécurité au travail.
Qui peut le devenir ?
Tout salarié volontaire ou désigné par l’employeur (public ou privé) peut suivre la formation de SST. Aucun prérequis n’est exigé. Côté réglementation, il n’existe pas de ratio de personnel à former. « Le nombre de secouristes à former est à évaluer, au cas par cas, dans chaque entreprise à partir de son effectif, des risques propres de l’établissement et de sa situation », indique l’INRS, avant de préciser : « Le Code du travail n’exige au minimum qu’un seul salarié formé dans chaque atelier où sont accomplis des travaux dangereux ou sur certains chantiers du BTP (employant au moins 20 travailleurs durant 15 jours et où sont réalisés des travaux dangereux). » Dans l’idéal, il est recommandé d’avoir suffisamment de SST pour qu’ils puissent intervenir à tout moment pendant les horaires travaillés et sur tous les sites.
Comment se déroule la formation ?
La formation initiale, d’une durée de 14 heures, a lieu généralement sur deux jours, en groupe de 4 à 10 personnes. L’INRS édite un référentiel afin de déterminer les compétences à acquérir. Les participants apprennent à maîtriser les gestes de premiers secours (mettre en sécurité la personne accidentée, réagir face à un saignement ou un étouffement, utiliser un défibrillateur et pratiquer un massage cardiaque), mais aussi à savoir qui et comment alerter (auprès des services de secours et au sein de l’entreprise). Ils découvrent également comment repérer les situations dangereuses et comment relayer l’information au travail. Ils participent ainsi à la mise en œuvre d’actions de prévention et de protection. Au cours de la formation, des mises en situation permettent d’appliquer les consignes, de se questionner et de progresser. Puis, au bout des deux jours, les aptitudes de chacun sont évaluées par le formateur.
Combien de temps est-elle valable ?
Les candidats qui ont suivi la formation initiale et qui ont réussi l’évaluation reçoivent un certificat de SST. Celui-ci a une durée de validité de deux ans. Il faut ensuite suivre un stage de maintien et d’actualisation des compétences (MAC) tous les deux ans pour le conserver. Cette formation de « recyclage » dure sept heures et permet de remettre à niveau ses connaissances.
À savoir : Le salarié détenteur d’un certificat SST est par équivalence titulaire de l’attestation prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC1).
La formation SST est dispensée par plus de 5 000 organismes partout en France. Ces derniers, tout comme les formateurs, sont habilités par l’Assurance maladie-Risques professionnels et par l’INRS. La liste des organismes de formation est disponible sur le site de l’INRS (Inrs.fr, rubrique « Services aux entreprises »).