Les aphtes buccaux touchent occasionnellement 17 % de la population. Souvent bénins, ils peuvent être soignés rapidement. Sauf lorsqu’ils sont récidivants, indicateurs d’une pathologie plus sévère à ne pas négliger. Mutuelle Mieux-Etre fait le point.
Des facteurs de risque à connaître
De couleur blanchâtre et de forme arrondie, les aphtes – ou stomatites aphteuses – sont des petits ulcères localisés sur les muqueuses buccales. Si leur origine exacte demeure méconnue, certains facteurs ont tendance à les favoriser :
- le mordillement des joues,
- un brossage des dents vigoureux,
- ou encore le stress chronique qui affaiblit le système immunitaire.
Autres éléments déclencheurs : les aliments dits aphtogènes tels que :
- les fruits urticants ou acides (kiwi, ananas…)
- ou les oléagineux (noix, noisettes, cacahuètes, amandes…).
Une carence en fer, en vitamine B9 ou B12 ou en zinc constituerait également un terrain favorable. Superficiels et bénins, ces aphtes dits miliaires guérissent spontanément en l’espace d’une à deux semaines.
Les traitements qui soulagent
Certes sans gravité, ces lésions éphémères des muqueuses s’avèrent néanmoins gênantes et douloureuses. Rappelons qu’en grec ancien, le mot aphte signifie brûlure. Heureusement, des remèdes permettent d’atténuer le mal.
Premier geste à privilégier : une hygiène bucco-dentaire irréprochable ! Pour cela, il est nécessaire d’utiliser des brosses à dents souples et des dentifrices qui n’agressent pas les muqueuses.
En cas d’inflammation, des gels gingivaux antiseptiques ou des pastilles anesthésiques à laisser fondre sous la langue sont prescrits.
Et du côté des solutions naturelles ? Précieux alliés, le bicarbonate de soude et le sel (en gargarisme ou à frotter délicatement sur la plaie) aident à neutraliser l’acidité buccale. Certaines plantes comme la sauge, la prêle et le bouillon-blanc (en tisane) apportent un réel réconfort. Sans oublier la propolis (en spray), l’argile (en micro-cataplasme) ou tout simplement un glaçon posé sur la zone sensible.
Les aphtes, effets secondaires des chimiothérapies
Un patient sur deux recevant une chimiothérapie et/ou une radiothérapie présente des aphtes.
La raison ? Les traitements anti-cancer ciblent les cellules à division rapide dont les muqueuses. Appelées mucites, ces inflammations peuvent entraîner des difficultés pour manger ou boire.
La prévention joue un rôle majeur pour éviter l’apparition des lésions : bains de bouche quotidiens et traitements locaux à base d’acide salicylique, de lidocaïne et du sulfate de zinc aident à renforcer le système immunitaire. Riches en bicarbonate, certaines eaux de source (St-Yorre ou Vichy) permettent de réduire l’acidité de la salive et de favoriser la cicatrisation des aphtes, tout en luttant contre les nausées.