Adieu patron ! C’est décidé, maintenant, le chef ce sera vous ! Cependant, se lancer en freelance ne s’improvise pas. Entre les nombreux statuts juridiques, les aides financières disponibles, les démarches administratives et les clients à prospecter, il y a de quoi s’y perdre. Voici un guide qui vous aidera à bien démarrer.
Choisir le bon statut juridique
Pour démarrer une activité en freelance, il faut d’abord choisir entre plusieurs statuts juridiques :
- La micro-entreprise : ce statut connaît un franc succès depuis sa création en 2009. La raison ? Il présente de nombreux avantages : démarches de création et comptabilité simplifiées (pas de bilan, pas de compte de résultat, pas de TVA), et des exonérations fiscales très intéressantes. Les charges sociales sont calculées en fonction du chiffre d’affaires généré. En résumé : 0 € de CA = 0 € de cotisations. Il y a des seuils de chiffres d’affaires à ne pas dépasser en fonction du secteur d’activité (jusqu’à 170 000 € pour une activité commerciale, jusqu’à 70 000 € pour une activité libérale).
- Le portage salarial : ce régime permet de bénéficier de tous les avantages du salariat tout en étant freelance (droit au chômage, congés payés, etc.). La société de portage salarial dont vous dépendez gère vos formalités administratives et votre comptabilité. Vous recevez un salaire mensuel correspondant aux prestations réalisées. De votre côté, vous devez chercher vos clients, établir vos tarifs, gérer votre planning…
- L’EIRL (entreprise individuelle à responsabilité limitée) : contrairement au statut de micro-entrepreneur, en EIRL, aucun seuil de chiffre d’affaires ne vous est imposé. De plus, vous pouvez dissocier votre patrimoine personnel de votre entreprise : vous êtes donc protégé en cas de faillite. Les inconvénients ? Les formalités de création sont assez complexes (parfois, il faudra faire appel à un notaire). Par ailleurs, la gestion de l’entreprise au quotidien est plus lourde, notamment la comptabilité. Enfin, dans une EIRL, impossible pour un freelance de s’associer, ce qui peut, à long terme, limiter la croissance de votre entreprise.
- La société unipersonnelle (EURL, SARL, SASU) : ce statut permet de s’associer avec d’autres entreprises et de limiter votre responsabilité à vos seuls apports. Cependant, les formalités de création sont complexes (rédaction de statuts, etc.) et souvent onéreuses. Sans oublier la tenue d’une comptabilité très stricte et l’obligation d’organiser des assemblées générales.
C’est bien connu, la solitude fait partie du quotidien de freelance. Pourtant, adhérer à un club d’entrepreneurs est indispensable pour développer son activité. En voici quelques-unes qui vous seront d’une aide précieuse : Réseau Entreprendre, Association Jeunes Entrepreneurs ou Entre’preneurs d’Actions Solidaires.
Renseignez-vous sur les aides à la création
Il existe plusieurs dispositifs destinés à aider les aspirants au freelancing à démarrer une activité :
- L’ACRE : une exonération ou une réduction des charges sociales la première année d’activité pour tous les créateurs d’entreprise si le chiffre d’affaires ne dépasse pas 39 800 €. Pour les micro-entrepreneurs, l’ACRE correspond à 3 années d’exonérations dégressives.
- Les aides de Pôle Emploi comme l’ARCE (versement du reliquat des droits au chômage sous la forme d’un capital) ou l’ARE (maintien des allocations chômage mensuelles calculées en fonction des revenus issus de l’activité de l’entreprise).
D’autres moyens moins connus sont bons à prendre pour vous aider à vous lancer : les aides des fondations (comme la Fondation de la Seconde Chance pour les personnes en situation de précarité ou la Fondation Raoul Follereau, pour les personnes en situation de précarité ayant un projet en zone rurale), les microcrédits, les subventions (subvention Cap’Jeunes, subvention Agefiph, etc.), le financement participatif.
Démarrer une activité de freelance : comment trouver des clients ?
Quand on démarre une activité de freelance, la priorité est de trouver des clients. Pour cela, il faut prospecter :
- Dans son réseau personnel (amis, famille, anciens collègues) et professionnel (entreprises dans lesquelles vous étiez salarié, réseaux d’entrepreneurs) ;
- Sur les réseaux sociaux professionnels comme Linkedin ou Viadeo ;
- Sur des plateformes d’appels d’offres (Codeurs.com) ou des annuaires de freelances comme Hopwork ou 404works.
Se former continuellement pour pérenniser son activité
Dans la jungle du freelancing, la concurrence est rude. Même si vous êtes aujourd’hui un traducteur ou un graphiste au top, comment garantir que vous le serez toujours dans 1 ou 2 ans ? La réponse est simple : en vous formant. Suivre les tendances et se former aux nouvelles pratiques est essentiel pour perdurer.
S’assurer une bonne protection sociale
En tant que travailleur non salarié, il est important de se protéger contre les aléas de la vie. Disposer d’une mutuelle pour compléter la prise en charge de vos frais de santé est indispensable. N’oubliez pas de vous renseigner pour bénéficier de la meilleure couverture sociale en santé et en prévoyance.
Démarrer une activité de freelance séduit de plus en plus de Français. Bye bye patron, bonjour liberté. Oui, mais à condition de bien se renseigner avant de se lancer. C’est maintenant chose faite !