Amusant pour certains, gênant pour d’autres, le hoquet est un phénomène qui nous concerne tous (même les bébés !). Lorsqu’il n’est pas récurrent, le hoquet est totalement bénin. En revanche, dans le cas d’un hoquet chronique, une consultation médicale s’avère conseillée.
Qu’est-ce que le hoquet ?
Le hoquet est un réflexe physiologique qui correspond à des contractions spasmodiques, involontaires et répétées du diaphragme, un muscle, situé entre le thorax et l’abdomen. S’ensuit une fermeture de la glotte, ce qui empêche l’air de passer. C’est ce freinage à l’arrivée d’air qui va provoquer une vibration au niveau des cordes vocales, qui produit le son que l’on connaît, caractéristique du hoquet.
Cependant, le hoquet est parfois dû à une irritation des nerfs afférents ou efférents qui contrôlent les muscles respiratoires. C’est le cas pour certaines personnes lors de la consommation de boissons chaudes ou d’infections abdominales notamment. La stimulation des nerfs entraîne alors la contraction du diaphragme, et le hoquet.
Lorsqu’il n’est pas récurrent, le hoquet est un phénomène bénin, qui peut toucher tous les âges, même les bébés. Ce hoquet bénin, aussi appelé hoquet aigu, peut durer de quelques secondes jusqu’à deux jours. Il fait généralement suite à des troubles intestinaux comme des ballonnements, ou une consommation d’alcool. Cependant, s’il devient régulier, il est préférable de consulter un médecin pour en rechercher les causes.
Oui ! La preuve : un homme a eu le hoquet pendant 68 ans… à raison de 40 hoquets par minute ! Il s’agit de Charles Osborne, un Américain, chez qui le hoquet s’est déclenché alors qu’il portait quelque chose de lourd. En cause : un vaisseau sanguin qui a éclaté à ce moment-là dans son cerveau, provoquant alors son hoquet.
Le hoquet chronique : les causes médicales probables
Le hoquet chronique mérite un suivi médical. On l’identifie par des crises de plus de 48 heures et jusqu’à plusieurs semaines, et/ou qui reviennent de manière régulière. Votre médecin pourra alors vous prescrire une endoscopie, un examen d’imagerie médicale, afin d’en déterminer les causes. En effet, souffrir de hoquet chronique peut être le symptôme d’une autre maladie sous-jacente, comme l’œsophagite par reflux, qui cause des lésions à l’œsophage. Il peut aussi s’agir d’une lésion nerveuse de ce muscle, ou d’une lésion cérébrale de la zone qui le contrôle. Mais le hoquet chronique peut également être la conséquence d’une consommation de certains médicaments comme les glucocorticoïdes, les antibiotiques, les opiacés et les agonistes dopaminergiques.
Il est aussi important de consulter si vous constatez des douleurs à la poitrine ou au ventre, des vomissements ou régurgitations lors de votre crise de hoquet. De même, des difficultés à avaler ou de la fièvre sont des symptômes à prendre au sérieux et à signaler à un médecin.
Dans sa première année, un bébé a de fortes chances d’être confronté au hoquet du nourrisson de manière répétée. Ce hoquet peut durer plusieurs minutes, mais est sans gravité. Il est la conséquence d’une absorption excessive d’air ou de liquide, notamment lors de la tétée ou après avoir bu son biberon. Il est donc courant lorsqu’un nourrisson a l’estomac rempli… mais peut aussi arriver pendant le sommeil d’un bébé. Il peut même avoir déjà eu lieu dans votre ventre, alors que bébé n’était qu’à l’état de fÅ“tus ! En effet, ce dernier peut hoqueter à partir de la 20e semaine de grossesse, lorsque son estomac se remplit de liquide amniotique. Attention cependant à ne pas confondre le hoquet du nourrisson avec des régurgitations de lait, comme le RGO (reflux gastro-Å“sophagien).
Comment arrêter une crise de hoquetÂ
Vous cherchez à stopper votre crise de hoquet ? Voici une technique testée et approuvée chez les adultes : s’allonger sur le dos, les genoux repliés contre la poitrine pour comprimer le diaphragme. Ensuite, boire une bouteille d’eau, la tête à plat, jusqu’à ce que le hoquet cesse. Autre technique : boire de l’eau très fraîche en grandes gorgées, sans reprendre sa respiration entre chaque gorgée. Un sucre imbibé d’un citron à laisser fondre dans la bouche peut aussi aider à détendre le diaphragme.
Chez un bébé, le plus efficace pour stopper une crise de hoquet, mais aussi pour l’éviter, est de le positionner en position verticale, surtout après les repas. Ceci l’aidera à mieux digérer. Si vous le nourrissez au biberon, une tétine avec un faible débit peut l’aider à mieux gérer le flux de lait et ainsi à ne pas avaler d’air lorsqu’il tète.
Poser une cuillère sur son front, boire la tête à l’envers, retenir sa respiration pendant 30 secondes, compter… il existe de nombreuses légendes urbaines et techniques « de grand-mère » censées arrêter le hoquet… Qui ne fonctionnent en réalité pas du tout.
Vous avez le hoquet ? Rassurez-vous : votre crise est sans doute bénigne. Elle finira par passer sans que vous vous en rendiez compte. Même chose si vous avez un nourrisson, bien que sa crise soit impressionnante. Si votre hoquet persiste, ou qu’il est fréquent, il est cependant conseillé de consulter un médecin, pour écarter une éventuelle irritation de l’œsophage ou un trouble du système nerveux.
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Sources :
https://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/sa_953_hoquet.htm
https://amelioretasante.com/hoquet-chronique-est-il-possible-de-le-traiter/
https://www.edimark.fr/Front/frontpost/getfiles/17159.pdf
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