La crise sanitaire a clairement engendré de nouvelles modalités d’organisation pour poursuivre l’activité professionnelle. 

De nombreux actifs témoignent de leur efficacité lorsqu’ils travaillent de leur domicile : moins de stress, une meilleure gestion des contraintes du quotidien, une fatigue diminuée du fait de temps de trajet épargnés, une véritable économie financière notamment pour ceux qui se déplacent en véhicule,…

Plus préoccupant serait ce temps passé devant l’écran lorsqu’il empiète de plus en plus sur des moments consacrés à la sphère privée ou sociale (repas en famille, sorties, occupations du soir). Cette « hyperconnectivité » peut avoir pour origine plusieurs causes comme la culpabilité de ne pas répondre à une chaîne de mails, la peur d’être mis à l’écart de l’entreprise, l’angoisse de ne pas parvenir à effectuer son travail dans les temps.

Les proches, l’entourage, peuvent être une aide précieuse pour en repérer les signes en pointant par exemple votre agressivité en cas d’impossibilité à se connecter, ou encore votre refus à admettre que vous consacrez un temps excessif aux tâches professionnelles via le smartphone ou l’ordinateur.

Certains actifs développent même une forme d’addiction au travail avec des symptômes repérables comme le fait d’amener systématiquement du travail à la maison, travailler le week-end, ou de véritables troubles d’anxiété – dans ce cas, l’accompagnement d’un professionnel de santé peut s’avérer nécessaire pour éviter l’épuisement professionnel.

Afin de prévenir cette fatigue professionnelle, voire un impact négatif sur la santé physique dans l’usage excessif des écrans (problèmes de dos en raison d’une mauvaise posture devant l’écran, ou encore syndrome du canal carpien = mauvaise position des avant-bras et de la main), il est important de se donner les moyens de moins utiliser ces technologies :

  • Faire des pauses numériques,
  • Laisser de côté les smartphones lors de repas ou avant de dormir,
  • Eviter d’utiliser à la maison plusieurs écrans à la fois,
  • Si possible ne pas « répondre à tous » dans les mails pour éviter trop de réponses à gérer,
  • Et pourquoi pas sensibiliser les proches (voire les collègues) au fait que  vous essayez de limiter votre usage de l’écran.

Souvenons nous des messages de nos parents qui nous disaient qu’il y a un temps pour les jeux et un autre pour les devoirs ; comment considérer que la réponse apportée à un problème de maths sera la même si l’on est concentré sur le devoir dans un moment approprié, que celle que l’on donnerait si l’on regarde une série en même temps, ou juste avant d’aller dormir après une dure journée d’école… ? Ces « petites » phrases de nos aînés doivent continuer à résonner dans nos vies d’adultes, aujourd’hui aidés par des outils qui permettent d’être partout et nulle part en même temps.