Autrefois appelées Maladies Sexuellement Transmissibles (MST), les Infections Sexuellement Transmissibles (IST) touchent plus d’un million de personnes par jour selon une étude de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) publiée en 2021. Les IST, bien souvent asymptomatiques, peuvent toutefois être lourdes de conséquences pour la personne atteinte. Pour tenter d’endiguer la contamination des IST, sensibiliser sur les conduites à risque et sur le dépistage est un enjeu de taille ! Découvrez les dessous d’un fléau encore très répandu en France.

Qu’est-ce qu’une IST ?

Définition d’IST 

Une IST est provoquée par une bactérie, un parasite ou un virus transmis lors d’un rapport sexuel non protégé

Selon l’Assurance Maladie, il existe plus d’une trentaine d’IST. Elles se distinguent par leur degré de dangerosité : bactériennes et parasitaires ou virales. La première catégorie englobe les infections facilement traitables tandis que la seconde a trait aux IST parfois incurables telles que l’hépatite B ou le VIH. N’ayez crainte, divers traitements efficaces existent et permettent de poursuivre une vie normale même en étant infecté.  

Les différents modes de contamination 

Si les IST se transmettent essentiellement par contact cutané lors d’un rapport sexuel, anal, oral ou vaginal, il existe par ailleurs d’autres modes de contamination : 

  • une mère peut transmettre l’infection à son enfant pendant la grossesse ou l’accouchement : c’est le cas du VIH, de la chlamydia, de la syphilis et de l’hépatite B ; 
  • une caresse ou un baiser suffisent pour transmettre certaines IST comme l’herpès génital ; 
  • une infection par voie sanguine est possible, par exemple après l’utilisation de la seringue d’une personne infectée. 

Les dangers potentiels de l’IST 

La prévention des IST est un enjeu majeur, car ce type d’infection non soignée peut avoir de graves conséquences pour la personne contaminée

  • l’hépatite B et le papillomavirus peuvent dégénérer vers un cancer du col de l’utérus ;
  • certaines IST comme la gonorrhée augmentent les risques de contracter le VIH ;
  • le VIH et l’hépatite B peuvent entraîner un décès ; 
  • certaines IST comme la chlamydiose peuvent générer des grossesses extra-utérines ou mener à la stérilité ;
  • un bébé infecté par sa mère est exposé à de graves maladies telles que la pneumonie. 

Quelles sont les principales IST et comment les traiter ? 

Le virus de l’immunodéficience humaine 

Le VIH est une infection qui s’attaque au système immunitaire et qui l’affaiblit considérablement. En 2020, l’Onusida a estimé le nombre de personnes atteintes du VIH dans le monde à 37,7 millions. Si les contaminations sont encore nombreuses, elles ont toutefois été réduites de 52% par rapport à 1997 : un chiffre encourageant ! Le stade le plus avancé de cette infection est le Syndrome d’Immunodéficience Acquise (SIDA ). Si la personne infectée n’est pas prise en charge, elle devient alors vulnérable à tout type d’infection qui peut la fragiliser davantage. 

Les principaux symptômes du VIH sont généralement les mêmes que ceux de la grippe comme une forte fièvre, mais la maladie peut également entraîner un gonflement des ganglions, l’apparition de muqueuses génitales ou des éruptions cutanées importantes. Le traitement du VIH consiste en une thérapie antirétrovirale : une combinaison de médicaments qui ralentit la propagation du VIH dans le corps et évite de contaminer les autres. 

L’ infection à papillomavirus humains (HPV) 

Saviez-vous qu’une infection à HPV touche indistinctement 8 femmes sur 10 tout au long de leur vie ? S’il s’agit de l’IST la plus fréquente, elle passe souvent inaperçue et les femmes ignorent parfois en être atteintes : l’unique moyen de détecter la présence du HPV est d’avoir un suivi gynécologique régulier ! 

Si la majorité des femmes sont donc asymptomatiques, elles peuvent toutefois présenter des condylomes, verrues génitales qui peuvent être traitées localement avec un laser ou de l’azote. Le HPV peut également causer des lésions précancéreuses et cancéreuses à différents endroits comme le col de l’utérus : il est alors parfois nécessaire de subir une opération chirurgicale légère appelée conisation pour retirer la lésion. 

Se faire vacciner contre le HPV permet toutefois de considérablement réduire les risques d’infections. Une étude suédoise publiée en 2020 et menée sur la période 2006-2017 a constaté une réduction des lésions précancéreuses de près de 75% chez les jeunes filles vaccinées avant 17 ans par rapport aux patientes non vaccinées. 

L’hépatite B 

L’hépatite B est une infection virale provoquée par le virus B (VHB) qui entraîne des lésions inflammatoires au foie. En phase aiguë, il n’existe pas de traitement spécifique, mais divers médicaments permettent cependant d’en soulager les effets les plus fréquents tels que la fatigue, la fièvre ou la perte d’appétit.

Si l’infection n’est pas guérie dans les six mois qui suivent son apparition, elle peut évoluer vers une hépatite B chronique. Dans ce cas, il convient de prendre un traitement à base d’interférons et d’antiviraux. 

La prévention des IST 

Les bons gestes pour éviter et prévenir la contamination 

Toute personne est susceptible d’être contaminée par une IST, mais des conduites très simples à mettre en pratique permettent de l’éviter : 

  • protégez-vous avec un préservatif lors de vos rapports sexuels ; 
  • faites-vous régulièrement dépister, notamment lors de rapport non protégé ; 
  • vaccinez-vous contre l’hépatite B et le HPV. 

Comment sensibiliser les jeunes aux IST ? 

Pour limiter la contamination des IST, sensibiliser les jeunes est essentiel ! Il convient en ce sens de :

  • faire intervenir des spécialistes ou des associations comme la plateforme prévention sida dans les établissements scolaires ;
  • organiser des campagnes de sensibilisation dans les établissements scolaires en utilisant des supports variés ( brochure, documentaire, flyer, etc.) ;
  • diriger les jeunes vers des structures adaptées comme les Bureaux d’Informations Jeunesse (BIJ) ; 
  • les inciter à se faire dépister dans les nombreux lieux prévus à cet effet comme les Centres Gratuits d’Information, de Dépistage et de Diagnostic (CeGIDD). 

Vous connaissez une personne contaminée ou êtes vous-même porteur d’une IST ? N’entretenez le tabou, parlez-en à votre médecin, à vos parents ou tournez-vous vers Mieux être allo santé, des professionnels seront à votre écoute pour lever tous vos doutes ! 

Si s’informer sur les IST est essentiel pour mieux se soigner, vous pouvez également prendre part à l’un des nombreux événements de sensibilisation organisés chaque année en France comme la journée de lutte contre le SIDA qui a lieu chaque 1er décembre.