La fête de la musique ouvre les festivités de l’été ainsi que les temps de farniente permettant d’écouter la musique, de « chiller avec ». Le réflexe aujourd’hui est de l’écouter principalement avec les écouteurs (65% des 15 – 17 ans) mais l’écoute avec enceintes nomades gagne du terrain. La musique fait du bien, elle est source de plaisirs personnels et partagés. Ces émois vont dépendre de vos oreilles, dont les mécanismes sont fragiles. 4 conseils pour préserver vos oreilles et profiter des instants de musique pour que la musique soit bonne.

Bien choisir son mode d’écoute

Casques, écouteurs, casque  à conduction osseuse…le son reste une quantité d’énergie qui fait pression sur les mécanismes de l’audition. Certes, le confort d’écoute ne sera pas identique que l’on utilise les écouteurs basiques ou des oreillettes à réduction de bruit. La pollution du bruit extérieur est alors réduite et vous serez moins obligé d’augmenter le volume. Les casques avec réduction de bruit offrent également un son plus immersif et présentent l’avantage de le mettre plus à distance, les coques étant posées sur les pavillons de l’oreille et non directement dans le conduit auditif. Les matériels à conduction osseuse utilisent la propriété de la propagation du son via les vibrations des os du crâne. Ils laissent les conduits auditifs à l’air libre avec le désavantage de laisser entrer la pollution sonore extérieure. Le choix du matériel d’écoute va surtout dépendre de critères de confort personnel.

Moduler ses modes d’écoute

Car si l’on centre la définition du  « bon son » sur les besoins de l’oreille, il s’agit avant tout de respecter les équilibres naturels des mécanismes de l’oreille. Au cœur de cet enjeu, la bonne réception des informations sonores par le cerveau. Le son est une quantité d’énergie physique qui fait pression sur les mécanismes de l’audition. A partir de 80 dB pendant 8 heures d’exposition, l’oreille est en danger. Or, le smartphone permet d’atteindre 100 dB de puissance ! A ce niveau, en théorie, l’écoute ne devrait pas dépasser 7 à 10 minutes. Pour autant, écouter une musique que l’on aime à faible volume est certes moins source de danger de troubles de l’audition mais contribue tout de même à « fatiguer » l’oreille. Bien entendu, si la durée et le volume deviennent conséquents alors le danger augmente. Pour que la musique soit bonne, une bonne pratique est de moduler ses modes d’écoute : par exemple, un peu de casque, un peu d’enceinte. Pour les experts de l’association Journée Nationale de l’Audition, le casque c’est 1 heure par jour à moitié de volume.

Se protéger lorsque le son est trop fort

Dans les festivals et concerts, il s’agit de protéger les mécanismes de l’audition. Si vos yeux sont dotés de paupières, les oreilles n’ont aucune protection. Depuis la nuit des temps, elles sont un radar sensoriel au service de notre survie. Si vous ne comprenez pas la parole de vos amis qui vous accompagnent à 1 mètre d’eux alors le son est trop fort pour vos oreilles. Des protections sont alors nécessaires : bouchons mousse, bouchons silicones à filtre ou encore des sur-mesure. Mais cela indique qu’il est nécessaire de mettre une plus grande distance entre vous et les enceintes.

Faire des pauses

Les oreilles ont besoin de souffler pour retrouver leur équilibre. La pression acoustique met les cellules sensorielles de l’oreille sous pression. Seul un temps de récupération permet de récupérer. Le temps de récupération doit être équivalent au temps d’exposition sonore. Pour cette raison, il est conseillé de profiter d’une bonne nuit de sommeil sans écouteurs dans les oreilles ! Mais intégrer des temps de récupération au cours de la journée peut se révéler salvateur en gains forme et vitalité. Alors en festival n’hésitez pas à vous éloigner de temps en temps de scènes pour laisser les oreilles « déstresser ».

Plusieurs indicateurs peuvent vous alerter pour vous rendre compte des déséquilibres : difficultés de compréhension de la parole au cours de la journée, fatigue en fin de journée, pertes de concentration ou encore effet cotonneux, bourdonnements, sifflements après exposition sonore. Alors le temps de repos est urgent. Si ces phénomènes ne disparaissent pas après 8 h de repos, il est conseillé de consulter. Attention, l’exposition ne créé par de douleurs sur le moment, c’est après que cela se passe. Gardons les oreilles en fête en écoutant autrement.